Comment favoriser les micro-organismes pour des cultures en pleine santé ?
Heureusement, il existe des moyens accessibles pour restaurer et encourager les populations microbiennes afin de profiter de leurs nombreux bénéfices naturels. Voici quelques pratiques que vous pouvez adopter dans vos parcelles :
1. Réduire le travail du sol
Moins vous perturbez le sol, mieux les micro-organismes s’y développent. La réduction ou l’arrêt du labour favorise les bactéries et champignons, qui jouent un rôle clé dans la structure du sol et dans les cycles des nutriments. Optez pour le semis direct ou le travail réduit pour préserver vos sols vivants.
2. Utiliser des couverts végétaux
Les plantes de couverture protègent le sol de l’érosion, mais elles servent aussi de nourriture pour le microbiote lorsqu’elles sont décomposées. Les légumineuses, en particulier, enrichissent le sol en azote grâce aux bactéries fixatrices d'azote, établissant ainsi un partenariat naturel très efficace.
3. Apporter de la matière organique
Le compost, le fumier bien décomposé et les paillis organiques fournissent aux micro-organismes une ressource précieuse de carbone et d’autres éléments essentiels. Les champignons mycorhiziens et les bactéries, en particulier, prospèrent à partir de ces apports.
4. Inoculer le sol avec des micro-organismes utiles
Il est possible d’enrichir son sol avec des préparations spécifiques comprenant des bactéries ou champignons bénéfiques. Par exemple :
- Les bactéries de type Rhizobium : idéales pour les légumineuses.
- Les produits à base de Trichoderma : des champignons connus pour lutter contre les pathogènes du sol.
- Les EM (micro-organismes efficaces) : un mélange de bactéries et de levures utilisé pour améliorer la fertilité du sol.
5. Éviter les produits chimiques agressifs
Réduire ou éliminer les herbicides et pesticides de synthèse permet de préserver les communautés microbiennes. Si des traitements sont nécessaires, privilégiez les biocontrôles et produits à faible impact environnemental.
6. Assurer une rotation des cultures diversifiée
Changer régulièrement les espèces cultivées évite l’épuisement du sol et limite l’installation d’agents pathogènes spécifiques. Cela encourage également une diversité microbienne importante, chaque type de plante favorisant un microbiote spécifique.