Les bienfaits écologiques de l’agriculture de conservation
L’un des atouts majeurs de l’agriculture de conservation est son impact significatif sur la préservation des ressources naturelles et la protection des écosystèmes. Voici quelques-uns de ses principaux bienfaits :
1. Amélioration de la santé des sols
Dans l'agriculture conventionnelle, le labour intensif et l’absence de couverture végétale entraînent une dégradation accélérée des sols. À l’inverse, en AC, les pratiques comme le semis direct contribuent à enrichir le sol en matière organique, à limiter la compaction et à stimuler l’activité biologique (vers de terre, bactéries, champignons).
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les sols soumis à l’agriculture de conservation peuvent stocker jusqu’à 15 % de carbone en plus par rapport aux sols travaillés intensément. Ce rôle clé dans le stockage du carbone en fait un véritable allié dans la lutte contre le réchauffement climatique.
2. Réduction de l'érosion
Les terres labourées et laissées nues sont particulièrement vulnérables à l’érosion causée par le vent ou les pluies fortes. En agissant comme une barrière naturelle, la couverture des sols préconisée par l'AC réduit les pertes en nutriments provoquées par le ruissellement, qui peut affecter jusqu’à 75 milliards de tonnes de sols chaque année dans le monde selon la FAO.
3. Préservation de la biodiversité
L’agriculture de conservation favorise une biodiversité riche et variée. Les rotations et associations culturales attirent une faune auxiliaire (comme les coccinelles ou les abeilles), ce qui peut réduire le besoin d’intrants chimiques, notamment les pesticides. De plus, la vie microbienne des sols s'épanouit dans un sol peu ou pas retourné, garantissant une fertilité durable.
4. Gestion durable de l'eau
Grâce à la couverture végétale et à la structure spécifique des sols pratiqués en AC, l’eau de pluie est mieux infiltrée et stockée. Cela permet une disponibilité hydrique accrue pour les cultures, même en périodes de sécheresse. Selon certaines études, les sols en agriculture de conservation retiennent en moyenne 25 % plus d’eau que les sols labourés.